Vous sentez en vous cette envie d’ailleurs, d’exotisme qui grossit et vous ne savez pas quoi en faire ? Comme un irrépressible besoin de se tourner vers l’autre ? Il est temps de coopérer !
RURENER vient de sortir son Guide de la Coopé qui propose notre recette maison pour un projet de coopé réussi. C’est par là !
Notre projet européen COLEOPTER, regroupant 8 partenaires de France, Espagne et Portugal pour aborder les enjeux d’efficacité énergétique en milieu en développant une approche concertée de l’efficacité énergétique s’appuyant sur 4 bâtiments démonstrateurs. L’approche COLEOPTER est constituée de trois éléments centraux :
La mise en dialogue des acteurs du territoire autour des projets pilotes : élus, PMEs, citoyens, experts
La conduite d’audits sur le lien eau-énergie en complément d’audit énergétiques afin d’aborder les bâtiments de façon intégrée (considération des différents usages pouvant influencer les consommations d’énergie)
L’utilisation de la technologie de Building Information Modeling (BIM) comme plateforme collaborative pour faciliter les échanges autour des bâtiments pilotes par à la modélisation 3D
On October 15th and 16th, the partners of the COLEOPTER project gathered in Cartagena, Spain, for the kick-off meeting hosted by the Ayuntamiento de Cartagena et CETENMA.
COLEOPTER is an integrated, consensus-building based approach of energy and water efficiency in public buildings. The approach is made of three main components:
The project “2017, Year of Innovation for Rural Energy”, funded by the French State and the CGET through the Fond National d’Aménagement du Territoire along with the Region Nouvelle-Aquitaine, is coming to an end. To capitalize on and share the work done during the project, the results were presented during the event ENER’Gaume that took place from September 19th to 21st in Belgium, heart of the European Union, and co-hosted by the Natural Park of Gaume located in the South of Belgium.
Et si l’on consommait l’énergie
produite sur notre toit ou dans le champ d’à côté ? Et si, au lieu de
parcourir des centaines de kilomètres, les électrons n’en parcouraient que
quelques dizaines ? Et si, l’énergie produite localement enrichissait le
territoire plutôt que les développeurs privés du Brésil, de Chine ou
d’ailleurs ? Et si cette vision utopiste ne l’était pas ?
Le système français que l’on
connaît est centralisé, un gestionnaire en assure l’équilibre et le
fonctionnement à l’échelle du pays. Alors forcément, des petites installations
qui voient le jour ici et là, ça complique un peu la gestion globale.
L’intermittence des énergies renouvelables en rajoute une couche, créant une
surcharge en heure creuse sans résoudre les pics de consommation.
Ce système énergétique centralisé
a été mis en place après la seconde guerre mondiale et a permis de répondre de
façon très efficace aux besoins d’une société en reconstruction. Un système
bien conçu, centralisé autour de centrales nucléaires envoyant des électrons de
tous côtés pour irriguer villes et campagnes, voyageant parfois plusieurs
centaines de kilomètres pour venir nous éclairer. Aux manettes du système, un
opérateur public unique jusqu’en 1996, EDF-GDF.
Après l’ouverture à la concurrence, le marché de l’énergie évolue,
laissant de la place à d’autres producteurs d’énergie. La gestion du réseau
continue d’être assuré par un service public, conformément aux normes
européennes, et revient à deux opérateurs issus de l’opérateur
historique : Enedis pour l’électricité et GRDF pour le gaz.
Basculer vers une production
décentralisée implique de changer de paradigme, de rajouter une dimension de
proximité à la lecture binaire production-consommation classique. Produire et
consommer localement a de nombreux avantages, à la fois pour les territoires
qui renforcent leur résilience et boostent leur économie, et pour les
gestionnaires de réseau, dont le travail d’entretien se trouve réduit grâce à
la relocalisation des flux énergétiques causant moins de pertes. Ce basculement
demande aussi des efforts, pour les territoires qui doivent se réapproprier des
enjeux généralement concédés à d’autres opérateurs et réinventer une
gouvernance locale de l’énergie, et pour les gestionnaires de réseaux qui
doivent ouvrir un dialogue transparent avec les territoires et maintenir
l’équilibre du réseau. Il faut passer d’un réseau conçu de manière
unidirectionnelle à un réseau bidirectionnel, où production (injection
d’énergie sur le réseau) et consommation (prélèvement d’énergie du réseau)
locales s’articulent pour atteindre l’équilibre.
Le basculement est déjà en cours,
les réglementations évoluent, facilitant désormais l’autoconsommation
d’énergie, individuelle et collective, permettant d’ouvrir de nouvelles
perspectives. La gouvernance évolue, laissant de plus en plus de place aux
acteurs locaux, et notamment dans les territoires ruraux où de nombreux projets
territoriaux et citoyens voient le jour.
Pourtant, ces projets continuent
de reposer sur un équilibre financier fragile, dépendant du tarif d’achat de
l’énergie. Le tarif réglementé de l’énergie est composé pour 1/3 du coût de
l’énergie, 1/3 du coût du transport, et 1/3 de taxes. Il ne prend toutefois pas
en compte d’autres paramètres et notamment celui de la proximité alors que ce
facteur pourrait permettre de réduire le coût de l’énergie en limitant les
coûts liés au transport. Une vision corrélant besoin et production pourrait
aussi permettre de mieux calibrer les projets naissants, associant la puissance
de production au la taille du besoin sur le territoire. Cela bénéficierait à la
fois aux producteurs d’énergie renouvelables, sûres de pouvoir revendre leur
énergie à bon prix, aux consommateurs, connaissant l’origine de l’énergie et
bénéficiant d’un tarif réduit, et aux gestionnaires de réseau, ne remettant pas
en cause l’équilibre de celui-ci et réduisant les frais de maintenance.
Qu’est-ce qui nous empêche aujourd’hui de rentrer dans cette logique ? Une inertie des gestionnaires de réseau face au changement ? Une méconnaissance des acteurs locaux des enjeux énergétiques ? Une politique énergétique nationale (et européenne) centrée sur la production d’énergies renouvelables plutôt que sur l’intelligence territoriale ? Des lobbies qui se complaisent dans le système actuel ? Chacun a sa part de responsabilité et son rôle à jouer pour mettre en œuvre les changements nécessaires à la conduite de la transition énergétique et à la définition d’un système intégré au niveau européen.
Céline Seince – RURENER
Photo: Free-Photos; skeeze; hhach – Pixabay
This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish.AcceptRead More
Privacy & Cookies Policy
Privacy Overview
This website uses cookies to improve your experience while you navigate through the website. Out of these, the cookies that are categorized as necessary are stored on your browser as they are essential for the working of basic functionalities of the website. We also use third-party cookies that help us analyze and understand how you use this website. These cookies will be stored in your browser only with your consent. You also have the option to opt-out of these cookies. But opting out of some of these cookies may affect your browsing experience.
Necessary cookies are absolutely essential for the website to function properly. This category only includes cookies that ensures basic functionalities and security features of the website. These cookies do not store any personal information.
Any cookies that may not be particularly necessary for the website to function and is used specifically to collect user personal data via analytics, ads, other embedded contents are termed as non-necessary cookies. It is mandatory to procure user consent prior to running these cookies on your website.